Les loulous en promenade

Les loulous en promenade

Merveilleuse et insaisissable Roya

Cette année, Meije voulait retourner dans le camping avec "le monsieur très gentil". Il nous a fallu du temps pour comprendre de quoi elle parlait : quel camping avec un monsieur très gentil ? Les gérants de camping sont de manière générale assez sympathiques ... Et puis, de fil en aiguille, on a fini par comprendre : le camping municipal de Tende dont le gérant lui avait distribué plein de prospectus à la fin de notre séjour en juillet 2016. Nous lui demandons confirmation, Mme Prospectus confirme (elle doit avoir en tête de refaire le stock).

 

Ca tombe bien : on aime beaucoup le Mercantour, la vallée de la Roya, où se situe Tende, a un avantage stratégique puisqu'elle est assez proche de Nice. On la rejoint donc en deux temps - trois mouvements, juste le temps de tous se faire une petite sieste dans la voiture (sauf le conducteur, enfin j'espère). Quand nous arrivons, sous un ciel assez gris, elle nous semble bien verte, en comparaison de notre île déjà bien grillée par la sécheresse. En parlant du temps : croyez-vous qu'un jour nous arriverons à saisir le climat de la Roya ? On s'est encore une fois fait rincer par l'orage à 2h de l'après midi.

 

Le seul "problème" est que Julie souhaiterait faire de nouvelles promenades, pas les mêmes qu'en 2016. Et il faut choisir des itinéraires pas trop difficiles histoire de ne pas casser tout de suite les mômes (on a un souvenir ému des suites difficiles du lac vert de Valmasque). Bref, challenge accepté et relevé Haut la main, avec en bonus des promenades sur les traces de l'histoire (ancienne et récente) et une vue sur nos randonnées 2016.

 

Lac vert de Fontanalbe.

On connait bien le début de la promenade puisqu'il emprunte pour partie le même chemin que le lac des grenouilles. Il parait que c'est beau, qu'on peut y faire des bivouacs (on va repérer ça). Mais surtout, il s'agit de la porte d'entrée de la Vallée des Merveilles et le point de départ de la Voie sacrée. On souhaite repérer tout ça car on a vaguement en tête de se faire le circuit, d'ici 2 ou 3 ans, quand Lino sera un chouïa plus grand.

Malgré la facilité de la promenade qui s'apparente plus à une balade de remise en forme qu'à une grosse randonnée, les enfants ne sont pas très motivés : on a l'impression de les tirer par le bras et de ne pas avancer. Peut-être est-ce dû à la fatigue accumulée, de cette fin d'année scolaire (après tout, il y a 3 jours, ils étaient encore en classe), des deux dernières soirées où ils se sont couchés à 11 h passées et du voyage d'hier ... Sans doutes, en tous cas, ils n'avancent pas bien. Heureusement, il n'y a pas grand monde : ils n'arriveront que vers midi, pour les visites de l'après midi.

Arrivés à l'entrée du parc, une jeune saisonnière embauchée par le Parc National nous accueille pour expliquer les règles à respecter dans ce site particulier, son histoire, nous lui demandons pour les mélèzes (un parasite les embète) puis elle nous indique pour le lac, en nous prévenant que le niveau a baissé à cause de ... la sécheresse ! Bref, malgré la "verdure" de la végétation, elle est là ici aussi ! D'un autre côté, il n'y a pas de raisons qu'ils soient épargnés.

 

 

Pour voir plus de photos, c'est par ici :https://photos.app.goo.gl/7cQtNbh3sUOoTVQD3

 

Lago della Vacca.

Le site internet du Parc National du Mercantour propose des randonnées, selon les secteurs, le niveau et les envies. C'est comme ça que lors de la préparation des vacances, on avait trouvé le col du Sabion, à la frontière franco-italienne : le site internet vendait une balade facile pour les familles avec jeunes enfants et la présence de bouquetins. Banco ! En plus, l'année dernière, au pays du bouquetin dans le Grand Paradis puis en Vanoise, on n'en avait pas vu la queue d'un seul ...

Pour se rendre au départ de la promenade, il faut emprunter une piste d'alapge sur plusieurs kilomètres. Enfin, quand je dis piste, c'est une piste pour les italiens mais une route départementale très bien entretenue pour un français, surtout venant de Corse ! Oui, parce-qu'il faut savoir une chose : la vallée de la Roya est un des derniers territoires acquis par la France, après la seconde guerre mondiale, en 1947 (elle n'est donc française que depuis 70 ans). Les alpages sont exploités par des italiens et le chemin pour y monter est en très bon état et bien entretenu.

 

La promenade commence par une longue traversée, plus ou moins à plat, à flanc d'alpage relativement raide. Ce "détail" aura de l'importance au retour car c'est sur ce sentier là que nous aurons l'orage et devrons marcher vite avec des enfants stressés qui veulent donner la main ... Mais pour l'instant, la promenade est sympathique. On voit un chamois qui se gratte le derrière puis un groupe d'ongulés juste en face mais, mais, dites moi, ne seraient ce pas des bouquetins ? Et bien oui, nos premiers bouquetins ! Les enfants sont bien évidemment ravis.

 

La promenade continue tranquillement, l'alpage s'adoucit et on fait une pause auprès d'une flaque. Au dessus de nous, des bunkers datant du début du 20°. Les enfants nous interrogent ... quand on vous disait que ce séjour était sur les traces de l'histoire : hier, aux portes de la Préhistoire, aujourd'hui des deux dernières guerres européennes. Mais on n'a pas vraiment le temps de s'attarder : des bouquetins par dizaines arrivent. Les enfants, surtout Meije, sont comme fous ! Sylvain mitraille, s'approche, à couvert, lentement, pour faire des gros plans. Il est complètement dedans !

Au bout d'un moment, on essaye de repartir : le but de la promenade est le col du Sabion. C'est extrêmement difficile : Meije et Lino ont eu ce qu'ils voulaient avec les bouquetins, ils n'ont plus envie de marcher. Après d'âpres négociations, on fini par redémarrer et arrivons en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire au col et découvrons, en contre bas, sur le versant italien, le lac de la vache. Lino veut y aller. Tu sais qu'après, il faudra remonter ? Oui, pas de soucis, je veux y aller, au lac !!! Alors nous descendons et mangeons au bord de ce lac, admirant le troupeau de bouquetins qui se découpe sur la ligne de crêtes du col. Deux ou trois vont essayer de venir boire au lac et seront surpris de nous y trouver ... La magie d'une rencontre fortuite en montagne.

On n'a pas le temps de s'attarder, le temps devient menaçant, nous redémarrons, surveillant du coin de l'oeil le ciel. Arrivés à la longue traversée, nous rencontrons une famille de marmottes. Prenons nous le temps de les regarder ? Le ciel et le souvenir de l'année dernière nous convainquent de ne pas trop nous attarder ... Mais trop tard, l'orage éclate. Parfois, l'histoire se répète : l'année dernière, après avoir fait le plein de chamois et de marmottes, nous nous étions faits rincer par l'orage, plusieurs centaines de mètres au dessous, dans la Valmasque que nous surplombons depuis ce matin.

 

Pour voir plus de photos de cette journée, c'est par ici : https://photos.app.goo.gl/7cQtNbh3sUOoTVQD3

 



04/10/2017
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